Défaillances de bétons

Le terminal 2E de l’Aéroport Charles de Gaulle à Roissy

Une étude parue en 2015

Reliability study and simulation of the progressive collapse of Roissy Charles de Gaulle Airport
Y.El Kamari W.Raphael A.Chateauneuf 

Microsoft Word - REVISED ROISSY PAPER2

Dépêche de l’AFP

PARIS, 15 fév 2005 L’enquête administrative sur l’accident du terminal 2E de l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle a conclu mardi que la section du bâtiment qui s’est effondrée, le 23 mai 2004 faisant 4 morts et 3 blessés, était dès l’origine trop fragile.

Même si elle n’avait pas vocation à déterminer les responsabilités, du seul ressort de l’enquête judiciaire ouverte au tribunal de Bobigny, cette enquête strictement technique pointe des lacunes qui tiennent tant à la conception qu’à la réalisation de l’ouvrage.

« La coque était au bord de la mort », a expliqué mardi Jean Berthier, le président de la commission d’enquête désignée par le ministre des Transports Gilles de Robien.

M. Berthier, président du conseil national des ingénieurs et scientifiques de France, a détaillé les causes qui ont conduit à « la ruine d’une structure dont les réserves initiales de sécurité étaient faibles », lors d’une conférence de presse.

« Des fissurations existaient dès le début », a notamment expliqué M. Berthier. « Et avec le jeu, la coque s’est progressivement fragilisée », a-t-il ajouté. « Elle tenait au début et cette réserve de résistance a été rongée progressivement », a-t-il ajouté.

Aéroports de Paris (ADP), à la fois maître d’oeuvre et maître d’ouvrage, a indiqué qu’il confronterait les conclusions du rapport aux « résultats de ses propres investigations ». « Ces investigations sont à la disposition de la procédure judiciaire. Seules les conclusions de l’enquête judiciaire permettront de déterminer les responsabilités », a ajouté le gestionnaire public des aéroports parisiens.

Plusieurs points de faiblesses ont été mis au jour par la commission qui a confirmé, au moins pour partie, des informations révélées le 7 février par le Parisien.

D’abord, « un ferraillage insuffisant ou mal positionné », qui avait été mis en cause dès lundi dernier par l’architecte du 2E, Paul Andreu. « Depuis le premier jour, les observations visuelles ont montré que le sinistre a pour cause une insuffisance de l’armature en acier du béton » qui « constitue une tâche d’exécution à la charge des entreprises de BTP », avait-il indiqué dans un communiqué.

Plusieurs entreprises filiales de Vinci sont intervenues sur ce chantier.

La qualité du béton est hors de cause, selon la commission Berthier, toutefois son épaisseur « de 19 centimètres » a été jugée « préoccupante » par les experts. Autre faiblesse, « un manque de redondance mécanique c’est à dire de possibilité de transferts d’efforts vers d’autres zones en cas de défaillance locale ».

La « faible résistance de la poutre sablière », qualifiée d’un « peu suspecte », notamment ses « fissurations », a été soulignée, de même que « le positionnement des butons (étais métalliques cylindriques, ndlr) à l’intérieur du béton ».

La ruine de la structure a pu être déclenchée par deux événements, estime l’enquête. Soit « la très basse température du 23 mai au matin » (4,1°C, la température la plus froide du mois), soit « le relâchement de l’étrier d’une pile » retenant l’ensemble de la structure à sa base.

Les membres de la commission dont les travaux doivent être transmis à la justice ont formulé trois recommandations qui ajoutent, en creux, des éléments d’explication à cette catastrophe.

Elles concernent la qualité et la fiabilité des calculs et des études préparatoires, la confusion des rôles de maître d’oeuvre et de maître d’ouvrage pratiquée par ADP et enfin le contrôle technique confié au bureau Veritas.

Quant à l’avenir du bâtiment, M. Berthier est optimiste: « toute structure est sauvable », a-t-il estimé tout en renvoyant à ADP la responsabilité de choisir entre reconstruction totale ou partielle de la jetée. Pierre Graff, le président d’ADP, avait expliqué jeudi qu’il prendrait sa décision en avril.

© AFP 15/02/2005

Explications de l’architecte Paul Andreu 

Mars 2005 Express/Expansion

Correctionnelle

Libération / AFP 2014

Et si cela arrivait dans une centrale nucléaire ?

Article MiningAwareness 2014

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Source : WikiMédia Andrewgprout